
Plus d’informations bientôt.

Paroisse protestante d'Ostwald
Libéré·e·s par le Christ ! (Galates 5, 1)

Plus d’informations bientôt.
Mauvaise nouvelle pour notre paroisse : le chauffage de l’église n’est plus en état de fonctionner. Les prochains cultes auront donc lieu dans la salle paroissiale.
La salle n’étant pas libre ce dimanche 23 novembre, le culte a été raccourci, la prédication prévue a notamment été réduite à un tout petit résumé… mais qu’à cela ne tienne, voici exceptionnellement une version texte complète !
Il faut toujours être attentives et attentifs, lorsque nous lisons les paraboles qui parlent de la fin des temps, à bien prendre en compte qu’il ne s’agit pas d’une description de l’avenir, mais bien d’une image. Ici, Jésus nous l’annonce directement : « le royaume de cieux ressemblera à dix jeunes filles… », nous dit-il. Il s’agit bien de ressemblance, et pas d’une identité ; restons-donc prudentes et prudents !
Je commence par dire cela, car la finale est quand même terrible. Il est clair que le marié représente Jésus lorsqu’il reviendra, et que les jeunes filles représentent l’Église. Prise littéralement, cette parabole nous dirait donc que Jésus dira « je ne vous connais pas » à la moitié de l’Église ! Impossible, si l’on a en tête les autres textes bibliques.
Il y a une deuxième raison qui fait que cette lecture n’a pas beaucoup de sens. Comme les contes, les paraboles sont souvent suivies d’une « morale » qui est une explication qui, elle, doit être lue plus littéralement. Ici, la « morale » est « veillez donc car vous ne connaissez ni le jour ni l’heure » ; or, dans la parabole, toutes les jeunes filles, les imprévoyantes comme les avisées, se sont endormies. Aucune n’a veillé, et pourtant cinq sont bien entré dans la salle de mariage.
Comment comprendre cette contradiction ?
La première est de bien comprendre que, comme le marié représente Jésus et pas un homme qui s’apprête à épouser dix femmes d’un coup ce qui, même à l’époque de Jésus, est moralement discutable, le sommeil des jeunes filles parle d’autre chose que de sommeil. Jésus nous parle de tout autre chose.
L’huile dont parle Jésus, c’est tout ce qui nourrit intérieurement la foi : la prière, la confiance, la Parole méditée, les gestes d’amour, les liens tissés dans le quotidien avec Dieu et avec les autres. Ce n’est pas quelque chose que l’on emprunte ou que l’on achète à la dernière minute. C’est une lumière qui s’entretient doucement, patiemment, dans les petites fidélités de chaque jour. C’est pour cela que, lorsque le marié est finalement arrivé, les jeunes filles insensées n’ont pas pu en racheter, il était trop tard !
Le sommeil, c’est la vie mondaine, la vie normale. Les activités du quotidien. Celle que nous partageons avec toutes nos sœurs et tous nos frères en humanité. À aucun moment Jésus ne critique le sommeil des jeunes filles, c’est même implicitement de la faute du marié si elles se sont endormies : il était en retard.
Nous, chrétiennes et chrétiens, vivons deux vies parallèles et toutes les deux bonnes, une vie dans la société, et une vie de foi. Il ne faut pas opposer les deux, mais on contraire chercher un équilibre sain(t). La faute des jeunes filles insensées n’a pas été de dormir, mais de ne pas avoir laissé assez de place dans leur vie à la foi, de ne pas l’avoir assez nourri tant et si bien que la vie mondaine a étouffé la flamme de leur foi et qu’il n’en restait plus lorsqu’elles en eurent besoin.
Le retard du marié n’a donc pas été la cause de leur souci, mais le révélateur du fait que leur lampe n’était allumée qu’en apparence, sans aucune profondeur, sans aucune durée. Le retard du marié, c’est aussi une chance, du temps qui nous est laissé pour trouver de l’huile pour nos lampes, du temps qui nous est laissé pour approfondir notre vie de foi. Ce n’est donc pas un problème, mais plutôt une chance à saisir. Le retard du marié, c’est le temps que nous vivons aujourd’hui,
dans l’attente du retour du Christ.Lu comme cela, la sentence finale du marié, « je ne vous connais pas » n’est pas une condamnation, n’est pas un jugement, c’est une simple constatation. Il ne suffit pas de se dire chrétienne ou chrétien, de s’afficher, de faire de son christianisme une identité, un drapeau pour être une jeune fille avisée. Un homme politique a récemment sorti un livre qui est malheureusement un best-seller (mais vu le peu de livres qui se vendent de nos jours, ce n’est pas là un exploit) où il dit d’un seul souffle tout le bien qu’il pense de l’Église, et tout le mal qu’il pense de Jésus-Christ et de son Évangile. « Je suis pour l’Église mais contre le Christ » a-t-il dit ! Il veut un « sursaut judéo-chrétien » (c’est le sous-titre de son livre) mais sans rien garder du message de la Bible. Il veut les racines, mais aucun des fruits. Son seul credo, c’est la haine, et tout spécialement la haine de l’islam ; le christianisme n’est pour lui qu’une arme, un outil. Il ne manque pas d’huile : il
n’a même pas de lampe.Bien sûr, ce livre est un extrême, œuvre d’un extrémiste. Mais cette tentation habite chacune et chacun de nous. Tentation du paraître sur l’être, des apparences extérieures sur la foi intérieure, du facile sur le difficile. Nous sommes en fait toutes et tous à la fois une jeune fille avisée et une jeune fille imprévoyante. Nous avons toutes et tous l’envie d’approfondir notre foi, de sentir la présence de Dieu dans nos vies. Mais nous avons toutes et tous aussi la tentation d’aller au plus simple, d’accomplir des gestes, des rites, réciter le Notre Père par pure habitude, parce que l’habitude est confortable, et la foi ne l’est pas. Prions pour que, par l’Esprit Saint qui seul peut nous en donner la force, notre jeune fille avisée intérieure prenne le pas sur notre jeune fille imprévoyante intérieure !
Voilà donc ce que Jésus entend pas « veiller ». Veiller, ce n’est pas refuser de dormir, ni vivre dans la peur. C’est garder, au fond du cœur, une flamme de confiance. C’est croire que la vie a un sens, même quand tout semble obscur. C’est maintenir le lien avec Dieu, avec les autres, quand bien même tout paraît silence. C’est lutter contre la haine, même lorsque nous nous sentons en danger. Dans nos deuils, dans nos manques, dans nos peurs, veiller, c’est continuer d’aimer. C’est entretenir le feu de la mémoire — non pour se replier sur le passé, mais pour le remettre dans la lumière de Dieu. Et veiller, c’est aussi vivre pleinement chaque jour qui nous est donné, comme une veille d’amour, une lampe tendue vers le matin de Dieu.
Amen.
Nous avons aussi parlé des priorités 2025-2035 que vient d’adopter notre Union d’Églises ; vous pouvez les télécharger ici.
Le dimanche 9 novembre à 15h00 , notre église aura le grand plaisir d’accueillir les musiciennes et musiciens des Z’accords d’Éleon.

Cette formation, créée et dirigée depuis 40 ans par Nicole Zannetti, est composée de plusieurs accordéons ainsi que de cuivres et d’autres instruments à vent. Son nom, quelque peu original, vient de l’ancienne dénomination d’Andlau (le Val d’Éleon) où est basé l’orchestre et le « Z » du nom de sa créatrice et directrice.
Le répertoire proposé basé sur des reprises françaises et internationales est très éclectique.
Si vous souhaitez découvrir la formation, vous pouvez regarder cette vidéo issue de Facebook :
L’entrée sera gratuite, avec un plateau à la sortie. Nous sommes particulièrement reconnaissantes et reconnaissants du fait que la formation a décidé de reverser l’intégralité de ce plateau à notre paroisse !
Déjà deux mois sont passés depuis le dernier numéro de notre journal paroissial. Deux mois avec comme point d’orgue la célébration de Pâques et l’annonce de la victoire de l’amour sur la mort. Nourri·es de cette victoire, nous marchons maintenant vers l’été (même si les presque 30° de ce vendredi 2 mai peuvent nous laisser croire que nous y sommes déjà, ce n’est qu’un avant-goût). Deux évènements paroissiaux marqueront cette fin de printemps :
Pour lire ce numéro, n’hésitez pas à le télécharger ici (en gardant à la mémoire que les numéros précédents sont disponibles ici).
Pour rappel, vous pouvez vous y abonner gratuitement (en papier si vous êtes résident·e d’Ostwald, en version numérique partout) en nous écrivant à contact@protestants-ostwald.fr.
Notre premier vide-grenier m’a rappelé de bon souvenir d’enfance de chinage, et m’a inspiré une petite méditation autour d’un schlager des brocantes : la machine à écrire.
Lorsque, enfant ou jeune adolescent, je visitais les braderies et les vide-greniers, il y avait un objet qui me fascinait davantage que les autres : les machines à écrire. Elles étaient nombreuses, souvent accompagnées d’une valisette pour les transporter facilement, et il fallait que je sente fortement le regard de mes parents dans mon dos pour résister à l’envie d’aller appuyer sur les touches ! Et aujourd’hui que je suis parent, je retrouve chez mes enfants le même intérêt — et la même envie presque irrépressible d’aller appuyer sur les touches — lorsque nous allons quelque part où une ancienne machine à écrire sert de décoration. Et pour être tout à fait honnête, c’est en grande partie pour leur montrer le bon exemple que je résiste moi-même à la tentation…
Je ne dois pas être le seul, puisqu’en me promenant sur Internet, je suis tombé sur un livre de Richard Polt, un philosophe américain, sorti en 2015 : The Typewriter Revolution (« La révolution de la machine à écrire »). Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer en lisant ce titre, il ne s’agit pas d’un livre qui retrace la révolution que fut historiquement l’introduction de la machine à écrire. C’est une apologie de l’utilisation de la machine à écrire au XXIe siècle.
La machine à écrire fut, de la fin du XIXe à la fin du XXe siècle, une invention qui permit la standardisation des écrits, et aux secrétaires et dactylographes de gagner du temps. Elles étaient inventées et construites par des visionnaires qui voulaient changer la société, des véritables utopistes : « gagner du temps, c’est prolonger sa vie » disait une publicité pour les machines Remington. La machine à écrire était davantage qu’une innovation, c’était la promesse d’une vie dans laquelle tout allait plus vite, tout était plus efficace, laissant plus de temps pour vivre vraiment.
Et elle a tenu sa promesse d’efficacité, jusqu’à ce qu’une autre machine, encore plus efficace, la détrône : l’ordinateur. Produire un journal paroissial comme le Trait d’union demande toujours beaucoup de temps et d’énergie (merci infiniment à Chantal, Simone, et aux porteuses et porteurs !), mais bien moins qu’en 1979, date du premier numéro.
Mais la machine à écrire puis l’ordinateur ont-ils tenu leur autre promesse, celle de « prolonger la vie » ? Pour certaines et certains, dont Richard Polt, la réponse est non. Nous produisons bien plus en travaillant autant, mais nous ne travaillons pas moins, et même nos moments de loisirs ne sont plus de vrais moments de pause, d’arrêt. Et depuis 2015, la chose s’est encore accélérée, avec les « influenceurs » et « influenceuses » qui commercialisent jusqu’à leur vie privée. Tout doit être rentable, monétisé.
Aujourd’hui, utiliser une machine à écrire, c’est accepter de faire les choses non pas le plus efficacement possible, mais en prenant le temps de savourer l’action elle-même. C’est comme cultiver un potager plutôt qu’acheter ses légumes, et les cuisiner plutôt qu’acheter des plats déjà prêts. C’est vivre l’instant présent plutôt que chercher absolument à atteindre un objectif, c’est prendre du plaisir dans l’action plutôt que dans son résultat. Écrire à la machine à écrire, c’est écrire pour écrire, plutôt que pour être lu.
Le (timide) retour de la machine à écrire témoigne d’un grand besoin de vivre pour de vrai. Or, c’est là toute la promesse de Pentecôte, et plus généralement de l’Évangile. Nous sommes appelées et appelés à vivre pour vivre, à recevoir notre vie. Nous croyons en un Dieu, le Père, qui nous a créés, un Dieu, le Fils, qui nous sauve et nous aime tel que nous sommes, un Dieu, l’Esprit-Saint, qui met en nous la force de vivre différemment. Vivre en chrétienne ou chrétien, ce n’est pas appliquer une méthode, travailler dur pour Dieu. Vivre en chrétienne ou chrétien, c’est s’arrêter, c’est recevoir. C’est faire les choses non pas pour mériter quoi que ce soit en retour, avec un objectif, c’est faire les choses pour elles-mêmes.
L’Esprit-Saint ne nous est pas donné comme une force pour que nous fassions, mais comme un encouragement à nous laisser faire. Un cœur nouveau, un cœur qui reçoit, et puis un cœur qui donne pour donner, et pas pour recevoir, puisqu’il a déjà reçu. Prier non pas pour que la prière soit exaucée, mais simplement pour prier. Agir même en sachant (parfois) que c’est futile, que les vents contraires sont (parfois) trop forts, mais simplement pour agir. C’est difficile ! Éprouvant, parfois désespérant ! Mais c’est aussi libérateur, car il n’y a plus de jugement possible, quand tout a déjà été jugé.
Mais cela ne veut pas dire non plus chercher l’inefficacité. C’est ce que j’aime dans cette image de la machine à écrire. Une machine à écrire c’est quand même efficace, et personne ne propose de tout abandonner pour revenir au marteau et au burin sur des tablettes de pierre. La machine à écrire, c’est un entre-deux, qui ne cherche ni l’efficacité absolue ni l’inefficacité absolue, ou ce que nous faisons perdra son sens.
Alors peut-être que, lors du vide-grenier de notre paroisse (voir p. 4) je trouverai une machine à écrire et, qui sait, peut-être que je rédigerai le prochain édito avec ? Et, peut-être que, d’une manière inattendue, j’y trouverai l’inspiration de mener une vie plus évangélique.
Bonne lecture !
Le journal bimestriel de notre paroisse, le Trait d’union, vient de paraître. Celles et ceux qui y sont abonné·es l’ont reçu ou vont le recevoir prochainement dans leur boîte aux lettre physique ou numérique ; vous pouvez dores et déjà le télécharger en cliquant ici (les numéros précédents sont disponibles ici).
Pour rappel, vous pouvez vous y abonner gratuitement (en papier si vous êtes résident·e d’Ostwald, en version numérique partout) en nous écrivant à contact@protestants-ostwald.fr.
Et comme avant-goût, voici l’édito du numéro :
Édito : « C’est moi qui suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura pas faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. » Jean 6, 35
La religion rend-elle heureuse ou heureux ? À l’heure où les médias ne parlent des religions que par les scandales sexuels et financiers, les dérives sectaires ou les violences (des violences psychologiques jusqu’au terrorisme), ou quand les seuls religieux à qui on tend un micro sont les catholiques fondamentalistes sur les chaînes du groupe Bolloré, la question peut sembler incongrue. Comment une institution enfermante et violente pourrait rendre heureuse ou heureux ?
Et pourtant. Étude après étude, sociologues, psychologues et autres spécialistes des sciences sociales découvrent un lien, quasiment universel, entre participation à une religion, foi et bonheur. Je n’ai pas trouvé le chiffre pour la France, mais par exemple en Allemagne, 30 % de celles et ceux qui se déclarent croyant·es et pratiquant·es se déclarent aussi « très heureuses ou heureux ». C’est 24 % chez « les croyant·es non-pratiquant·es » et 20 % chez celles et ceux qui déclarent ne pas croire. Un bel écart de 10 points, qui se retrouve, plus ou moins grand, dans presque tous les pays étudiés (quelle qu’y soit d’ailleurs la religion majoritaire, ce n’est pas spécifique au christianisme). En moyenne donc, les pratiquant·es accèdent plus facilement au bonheur que les autres.
De tout ceci, je tire deux conclusions. La première, c’est que l’image médiatique des religions les déforme complètement. Quel que soit le lien entre bonheur et religion, si la religion ressemblait vraiment à l’image médiatique qu’elle donne, elle serait cause de malheur plutôt que de bonheur. Je ne crois pas qu’on devienne terroriste quand on est heureux ! Si la société dans son ensemble et ses médias en particulier véhiculent une image négative de la religion, notre mission est de témoigner, de raconter la manière dont nous, nous vivons notre foi, une foi qui libère plutôt que d’enfermer, qui fortifie plutôt que d’affaiblir, qui rend critique plutôt que candide. Nos témoignages personnels n’ont pas la « force de frappe » des médias nationaux, mais ils ont la force de la sincérité.
Si la première conclusion me semble sûre, la deuxième est plus personnelle. Car ces études, si elles sont claires sur l’existence d’un lien entre pratique religieuse et bonheur, ne disent pas pourquoi les personnes pratiquantes sont plus heureuses en moyenne. Aller très régulièrement à l’église n’est pas la clef universelle du bonheur ; d’ailleurs en toute logique si 30 % des croyant·es pratiquant·es allemand·es se déclarent « très heureuses ou heureux », c’est qu’il y a encore 70 % qui ne le déclarent pas. Et puis, il est possible qu’une cause commune fasse à la fois que les gens soient plus heureux et participent à une religion.
Néanmoins, mon expérience m’indique plutôt une autre explication. Je crois que la religion répond à un besoin fondamental de l’être humain. Un besoin aussi essentiel que le manger et le boire, un besoin que j’appellerais « spirituel ».
C’est pour souligner que ce besoin est vital que Jésus, à plusieurs reprises, parle de la Parole de Dieu comme de l’eau, notamment dans l’évangile de Jean. C’est aussi pour cela qu’il nous a donné le sacrement de la Cène ; par le pain et le vin, il nous montre que ce qu’il a à nous offrir est une corne d’abondance spirituelle. Et c’est pour cela qu’il dit : « c’est moi qui suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura pas faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif ». Il ne parle pas de faim et de soif physiques ; il nous dit que l’écouter, lire et méditer la Bible et prier ensemble suffit à assouvir nos besoins spirituels. Il nous dit que ce n’est pas pour apaiser un Dieu de colère qu’il nous demande de lui rendre un culte, mais pour notre bien à nous, notre bonheur à nous. Aller à l’église le dimanche, ce n’est pas se sacrifier pour payer une dette contractée envers Dieu ; c’est recevoir encore un cadeau de plus ! (Ce qui ne veut pas dire que l’Église ne doit pas chercher à rendre ce cadeau plus attractif, mais c’est un autre sujet.)
Notre époque tend à oublier cela. Alors, nous cherchons à assouvir notre besoin de spiritualité par la consommation effrénée de biens matériels, et/ou en redirigeant notre spiritualité vers des réalités mondaines : politique, star system, sport, … Mais c’est comme boire pour se remplir l’estomac quand on a faim : cela peut donner l’illusion de la satiété, mais l’illusion se dissipe rapidement. Et c’est là une des fonctions du carême que nous nous apprêtons à vivre. En remettant à plat la consommation des biens matériels, il nous permet d’interroger notre relation au spirituel. De faire de la place au spirituel, remplacer le bruit du monde par le silence intérieur, et nous rendre compte que c’était de cela dont nous avions en fait besoin.
Des études sont en cours pour déterminer les causes du lien entre religion et bonheur. Je n’ai aucun doute sur le fait que les scientifiques mettront au jour la causalité entre pratique religieuse et bonheur. Mais avant que les choses ne soient prouvées, rien ne nous empêche de boire à l’eau vive, et de manger le pain de vie. C’est en tout cas tout ce que je nous souhaite pour ce carême 2025, et tous ceux à venir !
Bonne lecture !
Ce weekend sera un weekend chargé pour la paroisse protestante d’Ostwald et tous le consistoire de l’Elsau.
Tout d’abord, nous vivrons dans tous le consistoire un weekend missionnaire, qui se déroulera en deux temps :

L’après midi du dimanche, se tiendra un événement culturel : un concert du groupe Passerelle, un ensemble à plectre (mandolines, guitares, contrebasse, …).

Bon weekend à Ostwald et alentours !

Depuis plus de dix ans, la Communauté d’Églises en mission (Cevaa, qui regroupe des églises protestantes francophones des cinq continents pour des collaborations missionnaires) soutient le travail du Département Projets (SAF) de l’Église réformée de Madagascar (FJKM) pour l’adduction d’eau potable dans des communes rurales, en palliant les insuffisances de l’État malgache, avec un cofinancement des Églises d’Italie (OPM) et de l’UEPAL.
À ce jour, ce sont dix villages connectés à ces réseaux d’eau potable via des captages de sources en altitude et du ruissellement gravitaire. Les villages équipés sont dotés de sanitaires et de fontaines. Une fois implantées, ces infrastructures sont
en totale auto-gestion villageoise, avec une supervision rigoureuse du SAF.
D’année en année, les épidémies s’éloignent et l’hygiène se renforce, évitant ainsi de nombreux décès précoces, notamment infantiles. La réussite de ces adductions d’eau entraîne chaque année des demandes de villages voisins qui souhaitent bénéficier de ce projet
Cette année, la paroisse protestante d’Ostwald a décidé de soutenir plus particulièrement ce projet, parmi ceux soutenus par notre union d’Églises. Pour ce faire, nous avons décidé d’organiser un culte spécial pour récolter des fonds qui seront intégralement reversés à ce projet. Un culte qui serait à la fois un moment festif, convivial et culturel, avec des chants et de la nourriture malgaches, un moment spirituel avec des méditations et des prières, en plus d’être un moment solidaire.
Ce « culte-Kaffeekuchen malgache » solidaire aura lieu
dans la salle Schweitzer de la paroisse protestante
le 29 septembre à 16h.
Venez nombreuses et nombreux !
Ça y est, l’été est (presque) là !
Comme tous les étés, les paroisses du consistoire protestant de l’Elsau (Ostwald, Lingolsheim, Montagne-Verte, Elsau) se regroupent pour proposer des cultes communs une semaine sur deux.
Notez donc bien qu’il y aura culte normalement à Ostwald les :
Les autres dimanches, les cultes seront regroupés :
Il n’y aura donc pas de culte à Ostwald ces trois dimanches.
Il n’y en aura pas non plus le 1er septembre, puisque le consistoire sera de sortie au lac du Coucou, mais nous en reparlerons bientôt.
Bel été à toutes et à tous !

Le 25 mai, comme tous les ans, la paroisse protestante d’Ostwald organise sa fameuse fête du printemps. Au menu, un repas bien sûr (harengs à l’ancienne ou tartes flambées), tombola, jeux et bonne ambiance !
Pour vous inscrire, écrivez à Édouard Marchal en envoyant un courriel à aaepo@protestants-ostwald.fr ou à la paroisse (contact@protestants-ostwald.fr).
La fête sera suivie d’un culte festif le 26 mai à 10h, qui sera clos par un verre de l’amitié.
Comme à chaque Carême, le poète, compositeur, conteur et chanteur alsacien Roland Engel propose avec ses amis Vincent Bor (contrebasse) et Jean-Luc Lamps (piano) une tournée pour méditer en chansons (et en français) autour d’une thématique biblique. Ils s’arrêteront à l’église protestante d’Ostwald pour un concert le jeudi 28 mars à 20h (entrée gratuite ; plateau à la sortie).

Cette année, la troupe nous propose un voyage autour de la nourriture, entre interdictions, libérations et tolérance pour celles et ceux qui mangent différemment. Comme le dit l’apôtre Paul : « L’un a la conviction de pouvoir manger de tout ; l’autre, qui est faible dans la foi, ne mange que des légumes. Que celui qui mange de tout ne méprise pas celui qui ne le fait pas, et que celui qui ne mange pas de tout ne juge pas celui qui le fait. »
Un beau sujet pour Jeudi Saint, jour où nous faisons mémoire de la dernière Cène du Christ !